ANAMARÍA MAYOL (Argentina, 1953)
Árbol en algún bosque
Tal vez antes de ser mujer
fui árbol en algún bosque
y mis ramas crecían hacia el cielo
siempre intentado ver
el horizonte
y estuve allí por siglos
enraizada
aferrada a la tierra
bebiendo el cielo
habitada de pájaros y estrellas
Tal vez antes de ser mujer
disemine retoños
dejé semillas
y el viento fue mi amante
en los silencios
mi piel era corteza
y mis colores símbolos
del transcurso del tiempo
en crecimiento
A veces pienso en ello
y el bosque
no es un lugar extraño
Tal vez antes de ser mujer
fui árbol en algún bosque
aún siento el latido de la tierra
en mis venas
y hay días que regresan los pájaros
y anidan
En "Poemas pájaros", Ediciones El Mono Armado
ARBRE DANS QUELQUE FORÊT
Peut-être qu’avant d’être femme
j’étais arbre dans quelque forêt
et mes branches poussaient vers le ciel
dans l’espoir fou de voir
l’horizon
plantée là des siècles durant
enracinée
accrochée à la terre
buvant le ciel
habitée d’oiseaux et d’étoiles
Peut-être qu’avant d’être femme,
je répandais des bourgeons
semais des graines
et avais le vent pour amant
dans les silences
ma peau était écorce
et mes couleurs symboles
du temps qui passe
et grandit
J’y pense parfois
et la forêt
ne m’est pas étrangère
Peut-être qu’avant d’être femme
j’étais arbre dans quelque forêt
je sens encore le battement de la terre
dans mes veines
et il est des jours où les oiseaux reviennent
et font leur nid.
Traduit de l’espagnol par Silvia Guzzi de "Terres de femmes"
Árbol en algún bosque
Tal vez antes de ser mujer
fui árbol en algún bosque
y mis ramas crecían hacia el cielo
siempre intentado ver
el horizonte
y estuve allí por siglos
enraizada
aferrada a la tierra
bebiendo el cielo
habitada de pájaros y estrellas
Tal vez antes de ser mujer
disemine retoños
dejé semillas
y el viento fue mi amante
en los silencios
mi piel era corteza
y mis colores símbolos
del transcurso del tiempo
en crecimiento
A veces pienso en ello
y el bosque
no es un lugar extraño
Tal vez antes de ser mujer
fui árbol en algún bosque
aún siento el latido de la tierra
en mis venas
y hay días que regresan los pájaros
y anidan
En "Poemas pájaros", Ediciones El Mono Armado
ARBRE DANS QUELQUE FORÊT
Peut-être qu’avant d’être femme
j’étais arbre dans quelque forêt
et mes branches poussaient vers le ciel
dans l’espoir fou de voir
l’horizon
plantée là des siècles durant
enracinée
accrochée à la terre
buvant le ciel
habitée d’oiseaux et d’étoiles
Peut-être qu’avant d’être femme,
je répandais des bourgeons
semais des graines
et avais le vent pour amant
dans les silences
ma peau était écorce
et mes couleurs symboles
du temps qui passe
et grandit
J’y pense parfois
et la forêt
ne m’est pas étrangère
Peut-être qu’avant d’être femme
j’étais arbre dans quelque forêt
je sens encore le battement de la terre
dans mes veines
et il est des jours où les oiseaux reviennent
et font leur nid.
Traduit de l’espagnol par Silvia Guzzi de "Terres de femmes"
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