14 mayo 2010

JOSEPH LENOIR (Bélgica, 1822-1861)
Le génie des forêts

Il est dit qu'une fois, sur les arides plaines
Qui s'étendent là-bas dans les vieilles forêts,
L'esprit des noirs brouillards qui couvrent ces domaines
Dormit à l'ombre d'un cyprès.

Mais il n'était pas seul : l'air pensif, en cadence,
Pressés autour de lui, des hommes s'agitaient ;
Un chant rompit bientôt leur lugubre silence:
Voici quel chant ils écoutaient:

Foule de guerriers sans courage,
Je le sais et tu t'en souviens,
Parce que tu n'aimais qu'un indigne carnage,
Mes pères ont maudit les tiens.

Parce que tu mangeais des entrailles de femme,
Tu t'engraissais des chairs de tes amis,
Et que jamais, chez toi, n'étincelle la flamme,
Qu'autour de tremblants ennemis.

Va voir, si tu peux, au seuil de nos cabanes,
Les pâles et rouges débris
Des chevelures et des crânes
Qu'en ton sein autrefois ma hache avait surpris.

Foule de guerriers sans courage,
Je le sais et tu t'en souviens,
Parce que tu n'aimais qu'un indigne carnage,
Mes pères ont maudit les tiens.

Viens donc ! apporte la chaudière,
Tu boiras le jus de mes os!
Viens donc !l assouvis ta colère,
Tu ne m'entendras pas pousser de vains sanglots!

Ils frappent : les haches brisées
A leurs pieds tombent en éclats;
Ils frappent : leurs mains épuisées
Restent sans vigueur à leurs bras.

Lui, cependant, avec un rire horrible,
Le cou tendu, les yeux sans mouvement,
Sur le roc qui voyait cette lutte terrible,
Il s'asseyait en murmurant:

Viens donc! apporte la chaudière,
Tu boiras le jus de mes os!
Viens donc! assouvis ta colère,
Tu n'entendras pas pousser de vains sanglots!

A la fin, bondissant de douleur et de rage,
L'esprit de la noire forêt
Jette dans l'air un cri rauque et sauvage,
Ecume, grince et disparaît.

Depuis, nul n'a foulé le morne solitaire,
Alors que les vents de la nuit
Aux horreurs qui couvrent la terre
Ont mêlé leur funèbre bruit.

Car une forme surhumaine,
Hâve, dégoûtante de sang,
Accourt du milieu de la plaine,
Y dresser son front menaçant.
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10 mayo 2010

¿CÓMO NO ESTAR "CABREAO"? y pronto de luto

La famosa "Sabina del Hierro", atormentada y endurecida por los vientos aliseos, se ve ahora invadida por cientos de gentes que, en algunos casos no tienen conciencia del valor patrimonial de estos monumentos vivos. El Cabildo debe comenzar a pensar en proteger su/nuestro patrimonio con el fin de legarlo a las futuras generaciones.

Foto del periódico "Público"

Hacen falta pocos salvajes como éste, y no es canario, para que todo se vaya al garete.
Por favor que le pongan puertas a ESE campo.
El pueblo herreño y todos nosotros deberíamos levantarnos frente a estos idiotas.
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HOWARD NEMEROV - El consenso

HOWARD NEMEROV (EE.UU., 1920-1991)
El consenso

A fines de noviembre, en sólo una noche, 
que ni siquiera heló, los árboles de ginkgo 
se desprenden del todo de todas sus hojas. 
En un consenso, no con la lluvia o el viento,
sino con el tiempo: las doradas y verdes 
hojas cubren hoy el césped, aún ayer
aleteaban como abanicos de luz.
¿Qué signo de las estrellas? ¿Qué sentimiento
en ellos influyó? ¿Qué en esos maderos
decidió sacudir sus hojas y botarlas, 
rebelión o rendición? y si esto acontece
así, ¿qué estirpe podrá estar exenta? 
De qué sirve aprender lecciones del tiempo,
si un astro al azar puede decir: Ahora.

en "The Western Approaches" , 1975
Traducción: Eduardo Arancibia Díaz
 

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06 mayo 2010

JOSE MARÍA DE AGUIRRE Y ESCALANTE (Santander, 1877-1911)

¡Desarbolados valles ya huérfanos de abrigo,
no bajan mansas lluvias calmando vuestra sed,
que bajan torrenciales de Dios como un castigo
subiendo el cauce al río que rueda por la mies!


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02 mayo 2010

ROBERT BROWNING (1812-1889)  
Overhead the tree-tops meet


Overhead the tree-tops meet,
Flowers and grass spring 'neath one's feet;
There was nought above me, and nought below,
My childhood had not learned to know:
For what are the voices of birds
—Ay, and of beasts,—but words—our words,
Only so much more sweet?
The knowledge of that with my life begun!
But I had so near made out the sun,
And counted your stars, the Seven and One,
Like the fingers of my hand:
Nay, I could all but understand
Wherefore through heaven the white moon ranges,
And just when out of her soft fifty changes
No unfamiliar face might overlook me—
Suddenly God took me!

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