GEORGES BRASSENS (Francia, 1921-1981)
Auprès de mon arbre
Auprès de mon arbre
J'ai plaqué mon chêne Dejé abandonada mi encina
Comme un saligaud, como un canalla,
Mon copain le chêne, mi amiga la encina,
Mon alter ego, mi otro yo,
On était du même bois Estábamos hechos de la misma madera
Un peu rustique, un peu brut, un poco rústico, un poco bruto
Dont on fait n'importe quoi con lo que hacer cualquier cosa
Sauf, naturell'ment, les flûtes... salvo, naturalmente, las flautas...
J'ai maint'nant des frênes, Ahora tengo fresnos,
Des arbres de Judée, árboles de Judea,
Tous de bonne graine, todos de buena simiente,
De haute futaie... de buena solera...
Mais, toi, tu manque' à l'appel, pero tú, tú faltas a mi llamada,
Ma vieill' branche de campagne, la vieja rama de campaña,
Mon seul arbre de Noël, mi único árbol de Navidad,
Mon mât de cocagne! mi cucaña!
Auprès de mon arbre, Cerca de mi árbol,
Je vivais heureux, yo vivía feliz,
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre... nunca debí alejarme de mi árbol...
(Bis)
Je suis un pauv' type, Soy un pobre tipo,
J'aurai plus de joie, nunca más seré feliz,
J'ai jeté ma pipe, he tirado mi pipa,
Ma vieill' pipe en bois, mi vieja pipa de madera,
Qui' avait fumé sans s' fâcher, que había fumado sin molestarme,
Sans jamais m' brûler la lippe, sin quemarme jamás los labios,
L' tabac d' la vache enragée tabaco de "vaca rabiosa"
Dans sa bonn' vieill' têt' de pipe... en su buena y vieja cazoleta...
J'ai des pip's d'écume Tengo pipas de espuma
Orné's de fleurons, adormadas de florones,
De ces pip's qu'on fume de esas pipas que se fuman
En levant le front, levantando la frente,
Mais j' retrouv'rai plus, ma foi, jamás volveré a encontrar, lo creo,
Dans mon cœur ni sur ma lippe, ni en mi corazón ni en mis labios,
Le goût d' ma vieill' pip' en bois, el gusto de mi vieja pipa de madera,
Sacré nom d'un' pipe! ¡bendita pipa!
Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre...
(Bis)
Le surnom d'infâme El sobrenombre de infame
Me va comme un gant: me va como un guante:
D'avecque ma femme del lado de mi mujer
J'ai foutu le camp, lo arruiné,
Parc' que, depuis tant d'anné's, porque, después de tantos años,
C'était pas un' sinécure no era fácil
De lui voir tout l' temps le nez de verle siempre la nariz
Au milieu de la figure... en medio de la cara...
Je bats la campagne Hago batidas
Pour dénicher la para encontrar la
Nouvelle compagne nueva compañera
Valant celle-là, conformándose con esa
Qui, bien sûr, laissait beaucoup que, seguro, dejaba muchas
Trop de pierr's dans les lentilles, demasiadas piedras en las lentejas,
Mais se pendait à mon cou pero se colgaba de mi cuello
Quand j' perdais mes billes ! cuando todo iba mal!
Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre...
(Bis)
J'avais un' mansarde Tenía una buhardilla
Pour tout logement, como único alojamiento
Avec des lézardes con grietas
Sur le firmament, en el techo,
Je l' savais par cœur depuis me lo sabía de memoria
Et, pour un baiser la course, y, a cambio de un beso,
J'emmenais mes bell's de nuit me llevaba a mis conquistas
Faire un tour sur la grande Ourse... a dar un paseo por la Osa Mayor...
J'habit' plus d' mansarde, Ya no vivo en una buhardilla,
Il peut désormais ahora ya puede
Tomber des hall'bardes, llover a cántaros,
Je m'en bats l'œil mais, me trae sin cuidado,
Mais si quelqu'un monte aux cieux pero si alguien sube a los cielos,
Moins que moi, j'y pai’ des prunes: sin contarme a mi, yo pago la cuenta:
Y' a cent sept ans, qui dit mieux, hace siglos, por decir algo,
Qu' j'ai pas vu la lune ! que no me como una rosca!
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